A l’échelle mondiale, selon les Nations unies, 13,4 millions de naissances prématurées sont recensées chaque année, et près d’un million d’entre elles ne survivent pas. Parmi les facteurs de risque identifiés figurent la malnutrition et la mauvaise santé maternelle. Face à cette situation, l’association « Support the Premature », fondée en 2022 par le docteur Ranosiarisoa Zoly Nantenaina, lance un appel à l’action. Ladite association met en lumière l'importance de l'accompagnement des parents dans la prise en charge des bébés prématurés, afin de réduire la mortalité infantile. Dans cette optique, elle organise la deuxième édition de la Journée mondiale de la prématurité, prévue pour les 15 et 16 novembre au Motel, Anosy à Antananarivo. Cet événement se veut une réponse directe aux défis posés par la prématurité, en mettant l'accent sur la formation des parents et des professionnels de santé.
Partage
D'après l’Institut Pasteur, environ 38,3 % des naissances annuelles à Madagascar sont prématurées, ce qui démontre l’ampleur du phénomène. Selon les organisateurs de cet évènement, la Journée se veut ainsi un espace de réflexion et de partage de bonnes pratiques. L’initiative a pour but de fournir aux parents des outils et des connaissances essentielles pour soutenir le développement de leurs enfants. Pour les professionnels de santé, un congrès sera dédié à l’échange d'expertise sur la gestion des complications liées à la prématurité, réunissant pédiatres, puéricultrices, psychologues et éducateurs. « Nous visons à renforcer les compétences des familles et des équipes médicales pour améliorer la prise en charge des bébés prématurés et favoriser leur survie », déclare le docteur Ranosiarisoa Zoly Nantenaina, soulignant l'importance de cette mobilisation collective. A travers cette journée, Madagascar montre une forte volonté d’améliorer les perspectives de survie des nouveau-nés prématurés et de contribuer à la réduction de la mortalité infantile.
Carinah Mamilalaina